Archives de catégorie : Œuvres classiques

Œuvres phares de la musique classique : présentation, extraits musicaux et choix de la meilleure version.

Brahms – Danses hongroises

Brahms - Danses hongroises - ed Simrock Source: Bibliothèque Musicale Petrucci
Brahms – Danses hongroises – ed Simrock
Source: Bibliothèque Musicale Petrucci

Les Danses hongroises, composées pour le piano à quatre mains, sont les œuvres les plus populaires de Johannes Brahms (1833-1897). Elles ont fait sa fortune, assez tardivement, et suscité rancœurs et jalousies. Paradoxalement, elles sont assez peu représentatives de sa musique et ne portent d’ailleurs pas de numéro d’opus, car ce sont des adaptations de danses célèbres et populaires…mais pas folkloriques, ainsi qu’ on le verra plus loin. Comme dans le Jazz, c’est le traitement qui compte, tout autant que les thèmes employés, et Brahms n’aimait pas la médiocrité.
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Brahms – Quintette avec piano en fa mineur op.34

Johannes Brahms (1833-1897 )– Quintette en fa mineur op.34, pour piano, deux violons, alto et violoncelle (1864)

Baden-Baden. Brahms, y acheva son quintette durant l'été 1864.
Baden-Baden. Brahms, y acheva son quintette durant l’été 1864.

Jusqu’à présent, nous avons tenté de faire découvrir des œuvres assez accessibles ; celle-ci un peu plus difficile, mais de toute beauté, cela va de soi… La complexité du quintette op. 34 est tempérée par la présence de thèmes mémorables qui fournissent de bons repères à l’auditeur.

Initialement Brahms voulait écrire un quintette à corde classique, sans piano, mais avec deux violons, un alto et deux violoncelles. Ce quintette primitif, dont le manuscrit a été détruit et qui a reçu le numéro d’opus 34a, avait été présenté par Brahms à deux de ses plus chers amis : Clara Schumann et le violoniste Joseph Joachim. Tous deux avaient été enthousiasmés par les idées musicales, mais avaient jugé que le quintette n’était pas la forme la plus appropriée pour les exprimer.

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Weber – Concertos pour clarinette

Karl Maria von Weber(1786-1826) – Concertos pour clarinette et orchestre n° 1 en fa mineur op.73 et n°2 en mib majeur op.74

Carl Maria Friedrich Ernst von Weber en 1821
Carl Maria Friedrich Ernst von Weber en 1821

Les  concertos pour clarinette de Weber sont nés tous les deux en 1811. Destinés au clarinettiste Bärman, ils sont particulièrement virtuoses et mettent bien en valeur l’étendue du registre de l’instrument.
Avertissement: nous n’hésiterons pas, dans cette chronique, à user de formules vieillies et péremptoires.

Le premier mouvement du Concerto n°1 en fa mineur commence de manière particulièrement dramatique, mais Weber garde une certaine distance amusée qui fait songer à une ouverture d’opéra. Weber veut séduire, divertir, et non édifier. L’écriture orchestrale est assez compacte, le compositeur n’hésite pas à recourir aux trémolos ; les bois viennent souligner en accord la mélodie du soliste, mais on ne peut pas parler de véritable dialogue. La reine du bal est la clarinette. C’est elle qui, même dans les passages non virtuoses, a la plus grande liberté rythmique.

À titre d’illustration, Le premier mouvement interprété par le jeune clarinettiste coréen Han Kim:

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Bach, J-S – Cantate “ Wachet auf ruft uns die Stimme ” BWV 140

Johann-Sebastian Bach – Cantate BWV 140, « Wachet auf ruft uns die Stimme » pour le 27ème dimanche après la Trinité, créée le 25 novembre 1731

Johann Sebastian BachCette majestueuse cantate est dite aussi « cantate du veilleur ». On pourrait traduire « Wachet auf ruft uns die Stimme » par « « Réveillez-vous », nous dit la voix ». Ce texte ainsi que la mélodie principale proviennent d’un choral de Philipp Nicolaï de 1599.

La musique de Bach est sublime et a sa propre raison d’être. Cependant il serait dommage, dans le cadre de ce site d’initiation à la musique classique, de faire fi de la foi profonde qui animait Bach et qu’il partageait avec ses contemporains. Nous allons donc nous pencher sur la musique, mais également sur le texte de cette cantate.

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Bach, CPE – Concertos pour violoncelle

Carl Philipp Emmanuel Bach (1714-1788) – Concertos pour violoncelles Wq. 170 (H. 432) en la mineur (composé vers 1750), Wq.171 (H. 436) en si bémol majeur (ca. 1751) , Wq. 172 (H. 439) en la majeur (ca. 1753)

Carl Philipp Emmanuel Bach
Carl Philipp Emmanuel Bach

Carl Philipp Emmanuel Bach est le deuxième fils de Jean-Sébastien Bach. Comme ses trois autres frères, il joua un rôle important dans la transition entre l’âge baroque et l’âge classique.

Le concerto en la majeur Wq. 172 est une parfaite illustration de cette époque de transition. Composé 12 ans avant le premier concerto pour violoncelle de Haydn, il procure à l’auditeur un étrange sentiment d’entre-deux, avec un premier mouvement dont les lignes mélodiques sont très « hayndienne », un deuxième mouvement sublime et sombre ou se mêlent chromatismes baroques et « Empfindsamkeit » et enfin un troisième mouvement dont les ritournelles sont franchement « vivaldiennes ».

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