Archives par mot-clé : 1850-1900

Brahms – Begräbnisgesang

Johannes Brahms- (1833-1897) – Chant de Funérailles op.13 (1858)

Pour chœur mixte, hautbois, bassons, cor, trombonnes et cymbale. Le texte est un hymne luthérien de Michael Weisse (vers 1530).
Brahms begräbnisgesang
Brahms est l’auteur d’une importante œuvre de musique sacrée, dont le phare est sans doute le Requiem allemand. Le Chant de Funérailles op.13 composée par Brahms à l’âge de 25 ans est une pièce brève qui possède une grande force d’évocation. Deux ans plus tôt, en juillet 1856, était décédé Robert Schumann, l’ami et le père spirituel de Brahms.

On sait Brahms attaché au passé; il continue à employer la forme sonate héritée des classiques et joue Bach dans ses concerts. Pendant la période difficile de l’internement de Schumann, Brahms a étudié non seulement l’Art de la fugue et les chorals de Bach mais aussi les compositeurs de la Renaissance comme Palestrina et Roland de Lassus.

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Brahms – Danses hongroises

Brahms - Danses hongroises - ed Simrock Source: Bibliothèque Musicale Petrucci
Brahms – Danses hongroises – ed Simrock
Source: Bibliothèque Musicale Petrucci

Les Danses hongroises, composées pour le piano à quatre mains, sont les œuvres les plus populaires de Johannes Brahms (1833-1897). Elles ont fait sa fortune, assez tardivement, et suscité rancœurs et jalousies. Paradoxalement, elles sont assez peu représentatives de sa musique et ne portent d’ailleurs pas de numéro d’opus, car ce sont des adaptations de danses célèbres et populaires…mais pas folkloriques, ainsi qu’ on le verra plus loin. Comme dans le Jazz, c’est le traitement qui compte, tout autant que les thèmes employés, et Brahms n’aimait pas la médiocrité.
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Brahms – Quintette avec piano en fa mineur op.34

Johannes Brahms (1833-1897 )– Quintette en fa mineur op.34, pour piano, deux violons, alto et violoncelle (1864)

Baden-Baden. Brahms, y acheva son quintette durant l'été 1864.
Baden-Baden. Brahms, y acheva son quintette durant l’été 1864.

Jusqu’à présent, nous avons tenté de faire découvrir des œuvres assez accessibles ; celle-ci un peu plus difficile, mais de toute beauté, cela va de soi… La complexité du quintette op. 34 est tempérée par la présence de thèmes mémorables qui fournissent de bons repères à l’auditeur.

Initialement Brahms voulait écrire un quintette à corde classique, sans piano, mais avec deux violons, un alto et deux violoncelles. Ce quintette primitif, dont le manuscrit a été détruit et qui a reçu le numéro d’opus 34a, avait été présenté par Brahms à deux de ses plus chers amis : Clara Schumann et le violoniste Joseph Joachim. Tous deux avaient été enthousiasmés par les idées musicales, mais avaient jugé que le quintette n’était pas la forme la plus appropriée pour les exprimer.

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Brahms – Sextuor n°1 op.18

Johannes Brahms (1833-1897) – Sextuor à cordes en si bémol majeur op.18 (1860)

Johannes Brahms en 1853
Johannes Brahms en 1853

On accole souvent des épithètes malheureuses aux œuvres classique; le premier sextuor de Brahms, parfois qualifié de frühlingsextet, sextuor du printemps, n’y a pas échappé. Si les deux derniers mouvements ont quelque chose de vaguement pastoral, on peine a retrouver dans les deux premiers les «douces rêveries au bord de l’Elbe en un blond printemps» évoquées par Claude Rostand, grand spécialiste de Brahms. Cette œuvre doit être jouée avec un engagement exceptionnel pour révéler son vrai visage. Elle est animée par une énergie, une simplicité et une noblesse qui reflètent bien plus l’âme du compositeur qu’elle ne dépeignent un quelconque paysage bucolique.

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Dvořák – Concerto pour violoncelle

Antonín Dvořák (1841-1904) – Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, opus 104 (1895)

Antonín Dvořák
Antonín Dvořák

Le concerto pour violoncelle est l’un des chefs-d’œuvre tardifs de Dvořák. Tout comme la Symphonie du nouveau monde , qui le dépasse à peine en terme de popularité. Le concerto pour violoncelle a été composé en Amérique, mais il n’a, lui, rien d’américain. Ce concerto synthétise peut-être encore plus que la symphonie n°9 les qualités de compositeurs de Dvořák, – dont on rappelle qu’il a vécu essentiellement sur le territoire de l’actuelle République Tchèque -:
Une nouvelle fois, Dvořák nous offre de magnifiques thèmes, nobles et mélancoliques, mais, si l’on écoute attentivement l’œuvre, on est également frappé par la qualité de la partition orchestrale: beauté et sobriété de l’instrumentation, apparitions magiques du cor, dialogues exquis entre le violoncelle et les instruments à vents…

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